En octobre 2025, plusieurs comètes ont traversé le ciel de l’hémisphère nord, offrant aux observateurs des spectacles variés, bien que parfois discrets. Aujourd’hui, ces comètes ne sont plus visibles à l’œil nu, mais elles constituent d’excellents sujets d’étude pour comprendre la dynamique et la diversité des corps glacés du Système solaire.
1. C/2025 A6 (Lemmon)
Découverte : janvier 2025 par l’observatoire du Mont Lemmon (Arizona, USA)
– Magnitude maximale : environ 7,5 en octobre 2025
– Distance minimale à la Terre : 1,2 UA
– Période orbitale : environ 10 800 ans
– Particularité : comète longue période à activité modérée, visible au télescope depuis les latitudes moyennes nord.
La comète Lemmon a permis d’étudier la sublimation progressive des glaces de méthane et de dioxyde de carbone à mesure de son approche du Soleil.
2. C/2025 R2 (SWAN)
Découverte : septembre 2025 grâce à l’instrument SWAN du satellite SOHO
– Magnitude maximale : environ 8,3
– Distance minimale à la Terre : 1,6 UA
– Période orbitale : indéterminée (probablement hyperbolique)
– Particularité : comète issue du nuage d’Oort, détectée tardivement à cause de sa faible brillance.
Cette comète a illustré le rôle des instruments spatiaux dans la découverte de comètes faibles, souvent invisibles depuis la surface terrestre.
3. Autres comètes d’intérêt en 2025
– 29P/Schwassmann–Wachmann 1 : toujours active, sujette à des sursauts d’éclat.
– 12P/Pons–Brooks : en fin de parcours après son spectaculaire passage début 2024.
4. Structure et comportement d’une comète
Les comètes sont des petits corps faits de glace, de poussière et de matière organique. Leur structure typique comprend :
– Noyau : cœur solide (quelques kilomètres de diamètre)
– Chevelure (coma) : nuage gazeux entourant le noyau
– Queue ionique et queue de poussière : allongées sous l’effet du vent solaire
Fait intéressant : la direction de la queue d’une comète ne correspond pas à sa trajectoire ; elle pointe toujours à l’opposé du Soleil.
5. Ce que ces comètes nous apprennent
L’étude des comètes observées en 2025 a permis de mieux comprendre :
– La composition chimique des glaces primitives
– Les effets de la chaleur solaire sur les noyaux cométaires
– Le rôle du nuage d’Oort comme réservoir de comètes longues périodes
Bien que le mois d’octobre 2025 soit désormais passé, les comètes observées ont enrichi notre compréhension du patrimoine glacé du Système solaire. Elles rappellent que chaque passage cométaire, qu’il soit spectaculaire ou discret, est une fenêtre sur les origines de notre système planétaire.
Les 2 comètes accrochées par le Seestar S50
astro-truc.fr.nf – Novembre 2025



